Conteneur complet ou Groupage?

Le phénomène de mondialisation des échanges s’est accompagné du processus de conteneurisation de la marchandises. Cependant, on entend souvent les expressions  »conteneur complet » ou  »groupage » lors d’une exportation ou d’une importation.

Quelle est la différence?

L’exportateur expédie sa marchandise via un conteneur complet (soit elle dispose de ses propres conteneurs soit elle l’acquiert auprès d’une compagnie maritime): Ceci implique 2 cas:

– l’entreprise exportatrice doit exporter sa marchandise via un conteneur complet: ceci signifie que le volume de la marchandise destinée à être exportée excède ce qui pourrait être toléré dans le cas d’un groupage (terme que nous expliquerons dans la suite de notre article).

-l’entreprise exportatrice décide d’exporter sa marchandise via un conteneur complet même si elle ne remplit pas totalement le conteneur.

C’est là qu’intervient le terme de groupage. Généralement pour des raisons financières, les entreprises recourent à un groupage dans le cas où leurs marchandises ne rempliraient pas totalement un conteneur. Le groupage consiste à rassembler au sein d’un même conteneur des marchandises provenant d’entreprises différentes. Nous devons évidemment souligner que lors d’un groupage, les marchandises ne sont pas répartis au hasard dans les conteneurs. En effet, l’exportateur se doit de renseigner l’entreprise qui se charge du groupage afin de regrouper des marchandises de même nature (et par exemple ne pas regrouper des produits alimentaires avec des produits IMO!).

Les transitaires, un métier de l’ombre

La mondialisation a fortement accru les échanges mondiaux de marchandises. Dans le même temps, les compagnies de transport maritimes, aériennes ou encore terrestres se sont développées ou plus particulièrement multipliées, laissant  les entreprises exportatrices quelque peu perdues face au nombre d’offres grandissant.

C’est là qu’intervient le rôle du transitaire, souvent qualifié  « d’architecte du transport » dans le sens où il gère des opérations réalisées par des tiers. Ainsi, la mise en relation entre entreprises exportatrices et compagnies de transport, négociations du prix avec les différents acteurs du transport de marchandises gestion de la documentation de transport, dédouanements des marchandises sont les principales tâches d’un transitaire.

Cependant, il ne faut pas omettre d’ajouter une qualité aux transitaires, élément que l’on oublie bien souvent : l’adaptabilité. En effet, les transitaires doivent faire face à de nombreux imprévus comme l’a relevé une études récente réalisée auprès de transitaires havrais qui nous font part de quelques exemples auxquels ils sont amenés a être confrontés : un bateau qui n’escale pas dans le bon port du fait de mouvements sociaux, plus de place dans un bateau malgré une réservation préalable, détérioration de la marchandise durant le transport, déclaration en douanes mal remplis par le client voire fausses… Le transitaire se doit de solutionner ou tout du moins de trouver une alternative au problème. Beaucoup ignore encore beaucoup du métier de transitaire, acteur de l’ombre de l’activité exportatrice.

Le Fret aérien

Historique : Le développement du fret aérien s’est considérablement accru à l’issue de la seconde guerre Mondiale. En effet, les réseaux aériens étaient, à l’aube de la guerre, exclusivement réservés au transport de passagers et de courrier. Cependant, les nécessités de guerre ont obligé les hommes à utiliser la voie aérienne pour le transport de marchandises face aux difficultés rencontrées avec le transport terrestre et maritime. Les nombreuses innovations technologiques et l’accélération des échanges mondiaux de marchandises (éléments résultants de la mondialisation) ont participé depuis au développement constant du fret aérien.

Les avantages du Fret aérien : le fret aérien a connu un essor important du fait de plusieurs éléments : il permet d’accroitre la rapidité des échanges (le transit time est réduit par rapport à un fret maritime ou un fret ferroviaire). Certains types de produits (les produits périssables par exemple) nécessitent ce type de fret. De plus, les frais de packaging et les frais d’assurance sont moins importants en comparaison a un autre type de fret : en effet, les risques de vol et plus largement les risques d’assurance sont réduits. Le Fret aérien est ainsi particulièrement adapté et avantageux pour les produits précieux (les matières précieuses par exemple) et les produits urgents (produits médicaux par exemple).

Cependant, le principal problème du Fret aérien réside dans son coût : il demeure en effet  onéreux malgré les efforts des compagnies aériennes de transport et des transitaires. De ce fait, les prévisions d’augmentation exponentielle du transport de marchandises par le passé n’ont pas été atteintes. Aujourd’hui, les entreprises exportatrices se tournent en majorité vers les autres types de fret moins couteux, afin de maintenir ou d’accroitre leur compétitivité sur leur segment d’activité respectif. Le fret aérien demeure plus un type de transport spécialisé pour quelques produits comme nous l’avons précisé auparavant dans notre propos et le demeurera vraisemblablement encore un certain temps.

L’export: nouveau roi de l’economie espagnole

La nécessité des entreprises à rationaliser et améliorer en permanence leur chaîne logistique dans un souci de compétitivité des prix fait de l’Espagne l’un des lieux les plus attractifs pour l’exportation. Comme le souligne le journal Le Monde, « l’export le ballon d’oxygène de l’économie espagnole ». Avec une réduction de ses importations et une hausse signifiante des exportations de biens (+ 5,2% en 2013, un record pour le pays), le pays a réduit de moitié son déficit commercial. L’export apparait ainsi primordial pour l’Espagne qui compte bien s’appuyer sur cette activité pour relancer pour de bon son économie,

Hutchison Port Holdings (HPH), filiale du conglomérat multinational HWL, plus gros investisseur, promoteur et opérateur portuaire du monde a récemment implanté le Terminal à conteneurs situé à Pampelune qui dispose de son propre terminal ferroviaire relié au port international de Barcelone. La mise en place de ce terminal améliore considérablement la logistique entre le Sud-Ouest de la France et le port de Barcelone qui vise à attirer un nombre croissant de clients en provenance de Sud-Ouest français. Un nouvel élément de poids en faveur du développement des exportations au départ des ports espagnols.

L’Espagne sera-t-elle à considérer dans les années à venir comme un acteur majeur de l’activité exportatrice mondiale?